L'enquête révèle une affaire aussi lucrative que macabre. Tandis que les meilleurs spécimens volés étaient vendus à prix d'or à des chasseurs et parieurs, les moins aptes étaient sacrifiés sans pitié ou utilisés pour entraîner des chiens de combat. L'organisation en profitait au passage pour faire reproduire les meilleurs mâles et femelles afin d'obtenir encore plus de gains en proposant à la vente les chiots qu'ils sélectionnaient ainsi.
Pour se procurer des Galgos de premier choix cette petite mafia ne reculait devant rien, sillonnant foires, concours et marchés des rabatteurs localisaient les plus beaux Lévriers, ils tentaient alors d'en faire l'acquisition auprès du propriétaire puis devant un refus, menaient une filature et revenaient voler les pauvres bêtes en employant force et intimidation afin que leurs méfaits ne soient pas dénoncés aux autorités compétentes.
L'organisation bénéficiait de la complicité de plusieurs vétérinaires qui implantaient aux Galgos volés des puces électroniques en règle et fournissait les documents qui vont avec, non sans avoir au préalable extrait la puce d'origine, ce qui est également totalement interdit. Plus de 300 carnets de santé, puces et matériel vétérinaire pour leur implantation ont été saisis.
40 suspects arrêtés pour être entendus, 2 ou 3 individus (selon les différentes source) ont été placés en détention provisoire.
Le Tribunal de 1ère l'Instance de San Clemente (Cuenca) a été chargé d'instruire ce dossier dans lequel un total 256 délits ont été imputés et listés lors d'un communiqué officiel : Association de malfaiteurs, vol organisé, recel, falsification de document public et divers délits contre la flore et la faune et contre le patrimoine... Entre autres...
Les opérations "Harry" et "Clavijo" mettent en lumière une situation dramatique pour des milliers de Galgos qui perdure depuis des années.
