Sournoisement et sous couvert de confidentialité, tournant en tâche de fond des actions menées à droite, à gauche pour venir en aide aux Galgos et tenter de mettre un terme aux atrocités dont ils sont victimes, des, comment les désigner ? des "victimes" de guerre (oui, puisque c’est la guerre) tombent dans tous les rangs…
En premier lieu, certains malheureux Galgos en font les frais. Sauvés, quel soulagement, mais encore trop souvent ballottés par la suite, au grès des fantaisies d’adoptants pas sérieux qui ne s’abstiennent pas et bernent les associations, abandonnés dans des refuges Français pas regardant malgré un contrat d’adoption, gravement blessés et même tués à cause de la désinvolture des familles qui les prennent en charge. Quand ce n’est pas carrément les bénévoles qui après le passage de la frontière les laissent s’échapper sur l’autoroute ponctuant ainsi de manière définitive tous les efforts mis en œuvre de part et d’autre pour les tirer de leur enfer…
Viennent en suite justement ces braves bénévoles. Motivés, voulant bien faire, dévoués corps et âme à la cause en laquelle ils croient, ils seront ponctionnés jusqu’à la moelle, dévots consentants pendant un temps, beaucoup émergent lessivés de leur brouillard et arrivent à s’extirper fracassés de l’emprise quasi sectaire qu’ils se sont laissée imposer… Cette religion existe, la divinité s’appelle Lévrier.
Bien lustrées et pomponnées les actions sont médiatisées sous leur meilleur jour, les ornières comblées à la va-vite, les gêneurs éradiqués, les bourdes occultées. Il FAUT faire bonne figure.
Entre coup bas, alliances, changement de camps, décisions arbitraires, toute puissance et patinage d’égo, la défense de la cause avance malheureusement à plus petites foulée qu’elle ne le devrait, empêtrée dans une sorte de frénésie irrationnelle liée à l’affecte profond et incontrôlable que suscitent les Galgos.
Sentiment de noyade, submergé par la multiplicité des cas, par la quantité phénoménale de Galgos produits par les galgueros en Espagne, et par l’incapacité des Humains à marcher d’un seul pas…
Alors que le rythme lancinant des saisons de chasse, qui se succèdent laissant dans leur sillage mortel des milliers de misérables broyés face à un bout du tunnel gros comme une tête d’épingle, continue à s’égrener.