Propulsée dans un songe
au soir d’une nuit glacée,
elle hante leur campagne.
Mu par une rage intense,
sa forme humaine s’estompe
ses muscles trempés d’acier,
la projettent vers le sol.
Elle avance à quatre pattes,
filiforme et légère.
Son nez devenu truffe,
psychanalyse la brise
en quête du couard
qui profite de la faiblesse
de ses frères aux museaux allongés.
Son coeur déterminé palpite
car son dessein à leurs destins
est scellé...
Il est là, débile et pourtant
si plein de suffisance,
inconscient de cette vulnérabilité.
La bête furtive, venu le lui enseigner,
est sur lui en un bond,
juste le temps de le sentir
frémir puis se décomposer,
elle arrache la gorge de celui
qui a gâté son Humanité.
Ses yeux devenus fous
posent mille questions et
accompagnant le dernier souffle
de ce démon incarné,
c’est de sa voix humaine
qu’elle lui susurre, vengeresse,
Tu paies pour tout le mal
fait à tes fidèles Galgos...
Les ombres aériennes
la rejoignent alors
par milliers, cristallines,
elles ondulent gracieusement
vers le lieu de l’apaisant carnage,
fusionnant leurs âmes blessées,
habitant toute entière
la femme fantasque
devenue Galga au coeur de Louve,
qui gémi son cauchemar.
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