Lévrier Galgo - Sauvetage des 18/19 et 20 avril

Je me suis levée de bonne heure ce matin, car c’est le grand jour.

Ma « Toutoumobile » est prête, mais une question me trotte dans la tête "Est-ce que tout va bien se passer ?", c'est qu'elle n'est pas toute jeune ma voiture !!! "Mais oui Marjo, elle tiendra le coup". Je fais les questions et les réponses...

J’attends Angélique, Charlotte est prête. Et voilà mon amie qui arrive, elle n’a pas dormit cette nuit elle a des cernes, mais elle est aussi excitée que nous. Un dernier café, et on décolle Angélique a tracé la route sur le net Tudela est bien plus loin qu’on ne l’aurait pensé.

Nous arrivons dans les Pyrénées, par les petites routes, 60 km heure sous une pluie battante, une tempête, de la neige fondue, un bouchon de 2 heures, ça commence à me fatiguer, mais je ne dis rien aux filles, et je continue à faire l’andouille. Je suis fatiguée, la courroie de ma voiture merdouille, je croise les doigts pour qu’elle tienne le coup. Charlotte écoute son mp3, Angélique essaye de se reposer un peu, et moi je roule vers EUX... J’ai peur, comment vais-je réagir ???

On loupe une sortie, on entre dans une ville inconnue, la police à un rond point tombe a pic pour nous renseigner Lottie nous servant d’interprète. On rigole bien, mais je stress, je ne laisse rien entrevoir. C’est long… 6 heures de route.

Et là ça y est enfin, nous arrivons à Tudela, Rodolfo vient nous chercher, il est très sympathique, nous le suivons comme si c’était le Messie , encore un peu de route et le refuge est enfin devant nous. Dire que derrière ses murs, ils sont là, Rudy, Velour, Candela, et Luz. Mais aussi les autres, ce qui n’auront pas la chance de monter dans la Toutoumobile...

Nous rentrons, Luz est derrière la porte, elle nous fait la fête. On nous fait visiter le refuge de fond en comble, je suis très agréablement surprise par la propreté des lieux. Il n’ont pas que des chiens, il y a aussi des chats, un lapin, des oiseaux, et le plus incongru : un marsupial, les humains sont-ils donc devenus fous ?

On fait les papiers, on ne s’attarde pas, mes yeux n’arrivent pas à décoller de ces chiens qui tendent leurs bouts de nez pour accrocher notre regard. Je voudrais tous les toucher, leur donner une caresse, leur dire que je les aime, que je leur souhaite bonne route et une vie meilleure, merde que c’est dur !!! Que vont-ils devenir ? Ces chiots, ces mamans avec leurs petits...

Kesara est là, elle me regarde, je lui parle, je la caresse, je lui dit que bientôt elle arrivera elle aussi, il y a une magnifique Podenca, très grande, pleine de tendresse, j’ai envie de la serrer contre moi, et cette autre Podenca de petite taille, marron, elle me lèche j’ai envie de l’embrasser. Pourquoi ? Pourquoi tant de haine venant de ces être appelés HUMAIN c’est pas possible, je voudrais être riche avec des hectares de parc et tous les prendre avec moi, c’est dur.

Le moment est arrivé, il faut se quitter, et là, déception, Rodolfo nous dit que ma voiture n’est pas appropriée pour 4 chiens, que l’on risque de se faire arrêter par la police espagnole. Nous laissons donc notre petit Rudy avec beaucoup de tristesse. C’est le plus traumatisé, c’est lui qui résistera le moins facilement à la route encore longue.

On reprends la route, les loulous on vite trouvé les gâteaux dans mon sac, ils n’ont pas demandé leur reste et ont tout dévoré sans en laisser une miette.

Velour, c'est de l’amour puissance 10, il se couche comme si de rien n’était, Luz est un peu dominante face à Candela qui elle n’ose pas prendre ses aises, alors on s’arrête, Angélique passe à l’arrière, et on remets le siège en place pour que Candela puisse se reposer tranquillement. Angélique s’endort dans les patte de Candella, et moi je tient toujours mon volant. La route est encore longue pour rentrer à la maison. On arrive chez moi, il est 22h30, une journée plus que chargée aussi bien physiquement qu’émotivement.

Il y a encore plein de chose à raconter, mais ces choses, on a envie de se les garder, car ce sont des moments bien à nous, des moments forts, très intense.

Merci à Angélique pour cette journée merveilleuse, et surtout merci à ma fille Lottie, d’avoir eu la patience de tout nous traduire. Merci à Luz, Velour, et Candela de nous avoir fait confiance !

C’était Marjory ---------------en direct de la Cour des Miracles.


GALGOS de-ci, de-là...

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