Plus d'un an après son calvaire, Lucas coupe définitivement le lien avec sa vie Espagnole et dit adieu à "Lazo" (son premier nom, donné par Antonio quand il tentait de l'attraper pour le libérer de ses souffrances).
L'histoire de Lucas...C'était au mois d'août. Je me suis cassé une patte avant, mon maître a décidé que je ne valais plus rien pour la chasse, il a pris une corde et m’a pendu.
Rien que le souvenir de cette corde est douloureux, j’ai lutté jusqu’à ce que , par miracle, elle se rompe. Mort de peur, le cou déchiré, ma pire souffrance émanait de mon âme brisée, je nageais dans l’incompréhension...
Pourquoi ?
Je me le suis demandé tant de fois, qu’avais-je fait ? Peut-être ne lui avais-je pas apporté assez de lapins ? POURQUOI M’AVOIR FAIT TANT DE MAL ?
Pendant tout ces mois quelques personnes me déposaient à manger, mais je refusais de les laisser m’approcher car qui sait quelles sont les réelles intentions des Humains ? Vaincu par un Barbiturique, je suis un matin sorti de mon brouillard dans la maison d'Antonio, un Homme qui m’a soigné et qui m'a envoyé à Barcelone, vers mon destin.
Pendant mon opération, j’ai cessé de respirer pendant 10 minutes, une pause pour réfléchir, décider si j’avais encore envie de vivre sur cette terre d’Espagne où un galguero m’a fait naître et où un jour il a décidé que je devais mourir. Alors j’ai regroupé les pauvres forces qui me restaient, toute la volonté et l’espoir niché au fond de mon cœur et je suis revenu vers la vie, malgré lui, malgré tout... Pour témoigner et ne pas le laisser gagner.
On m'a retiré un grande partie cette horrible cicatrice, et j'ai pu me reposer dans la maison de Cristina, j’ai du mal à croire à mon bonheur, à ces Humains qui m’aiment… pour de vrai.
MOI QUI NE DEMANDE QU’UN PEU D’AFFECTION…
Lucas vit à Philadelphie depuis quelques mois et s’est très bien adapté à sa nouvelle vie, mais les séquelles de sa pendaison lui occasionnent une gêne et il va devoir subir une nouvelle opération, cette intervention vise à lui redonner une meilleure mobilité en réduisant l’adhérence de sa cicatrice sur les muscles de son cou.
Une grosse pensée pour Lucas qui a déjà traversé tant d’épreuves !
